Le Kasaï-Central, province aux terres fertiles mais aux défis colossaux, pourrait voir souffler un vent nouveau sur sa politique agricole. Mardi 18 mars 2025, le nouveau coordonnateur de la FAO pour la région du Kasaï, Seydou Yeo, a fait escale à Kananga pour présenter au gouverneur Joseph-Moïse Kambulu les nouvelles orientations de l’agence onusienne en matière de sécurité alimentaire.
Dans les couloirs feutrés du bâtiment administratif provincial, l’échange a duré une heure. Le ton était solennel, mais l’urgence bien réelle : malgré des années d’interventions de la FAO, la malnutrition chronique reste une plaie béante dans la province. Face au gouverneur, Seydou Yeo a mis en avant une approche renouvelée. Objectif : renforcer l’impact des projets existants tout en lançant de nouvelles initiatives mieux adaptées aux réalités locales.
Le gouverneur Joseph Moïse Kambulu, coutumier des promesses d’appui extérieur, a accueilli l’émissaire onusien avec un mélange d’enthousiasme et de prudence.
« Nous avons besoin d’approches concrètes, pas de simples bonnes intentions », a-t-il insisté, appelant la FAO à tirer les leçons des échecs passés.
Le défi est de taille. Si l’organisation dispose d’un savoir-faire éprouvé, les réalités locales – instabilité, faible mécanisation, accès limité aux intrants agricoles – rendent toute réforme complexe.
PASSY KABUYA