Agression rwandaise | Donald Trump dépêche un envoyé spécial auprès du Président de la République

Le Pésident Félix Tshisekedi a reçu, dimanche, l’envoyé spécial de Donald Trump. Objectif affiché : réaffirmer l’attachement des États-Unis à l’intégrité territoriale de la RDC et ouvrir la voie aux investissements américains. Une diplomatie à double vitesse, entre discours sécuritaire et appétits économiques.

Dimanche à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa, Félix Tshisekedi a accueilli un invité de marque : Ronny Jackson, envoyé spécial du Président américain Donald Trump et membre influent du Congrès américain. À l’ordre du jour ? La crise qui ensanglante l’Est de la République démocratique du Congo, où les rebelles du M23, soutenus par Kigali, poursuivent leur offensive meurtrière.

Face au Président de la République, l’émissaire américain a joué la carte de la fermeté.

« Il faut que la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC soient respectées de tous », a-t-il martelé.

Il a ensuite promis que Washington œuvrerait pour « lever les obstacles sur le chemin de la paix ». Une déclaration dans la droite ligne de la posture américaine : condamner l’instabilité, tout en ménageant le Rwanda, allié stratégique des États-Unis dans la région.

Mais au-delà du registre diplomatique, une autre réalité affleure dans ce ballet politique : celle des intérêts économiques. Car Jackson ne s’est pas contenté de parler sécurité.

« Nous voulons travailler pour que les entreprises américaines puissent venir investir et travailler en RDC », a-t-il insisté, conditionnant ces ambitions à la pacification du pays.

Un message limpide : la RDC regorge de richesses convoitées – minerais stratégiques, terres agricoles, énergie –, et Washington ne compte pas rester spectateur, mais veut saisir des opportunités.

LUKEKA KALUME 

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