L’armée congolaise et la police scientifique ont procédé à l’exhumation des ossements humains pour identifier les personnes tuées en vue d’une inhumation digne.
Cette opération est intervenue ce samedi 06 mai, quelques jours après la découverte macabre des ossements humains des personnes tuées par les éléments des Forces Démocratiques et Alliées ADF/MTM au village Ndoma, localité Kilya située dans le secteur de Beni au Nord-Kivu.
Des sources militaires ont indiqué qu’une délégation composée des militaires FARDC, de la police technique et scientifique spécialisée dans la matière et la section de la protection civile de la MONUSCO ainsi qu’une frange d’acteurs de la société civile de Rwenzori s’est rendue sur la scène des crimes pour ouvrir des investigations pour tout d’abord identifier les personnes massacrées et subséquemment assurer un enterrement des reliquats desdites personnes dans les conditions requises.
Il s’agit bien sûr de 5 scènes de crimes découvertes et identifiées sur la place appelée Keferere.
Au total 20 reliques d’ossements humains ont été inhumés dans le respect de la dignité humaine, et ce après leur identification.
Sur le lieu du carnage, plusieurs objets ou indices militaires ont été découverts notamment les épaulettes de grades, des tenues militaires et des bottines étaient également visibles sur les zones de crimes, ce qui laisse transparaître une exécution sommaire des soldats congolais par les terroristes ADF/MTM précisent les mêmes sources.
Toutefois, l’expertise de la police scientifique présente sur ce site, qui fut un ancien bastion des ces djihadistes ADF mais passée désormais sous contrôle des FARDC, a indiqué que ces ossements remontent à un massacre perpétré il y a deux ans environ, soit depuis 2021.
Une période qui correspond à l’exécution sommaire commise par les ADF MTM dans la localité de Loselose, Ndoma et Halungupa dans le territoire de Beni.
Par ailleurs, les acteurs de la société civile ayant assisté à cette inhumation, appellent de tous leurs vœux l’inculpation des auteurs de tous les massacres enregistrés dans la région et leurs alliés afin de répondre à la cour pénale internationale pour de nombreux crimes contre l’humanité commis à l’endroit des populations civiles à Beni.
Basile Muya