
Réuni avec les présidents de parlement du monde entier, le président de l’Assemblée nationale veut rallier l’Union interparlementaire à la cause du processus de paix en RDC.
La sixième Conférence mondiale des présidents de parlement s’est ouverte ce mardi 29 juillet au siège de l’ONU à Genève. Organisé par l’Union interparlementaire (UIP), en partenariat avec les Nations unies, ce sommet quinquennal place les enjeux de paix, de coopération et de multilatéralisme au cœur des débats. La RDC y est représentée par Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, accompagné d’une délégation composée de députés et de sénateurs.




Si le discours officiel de Vital Kamerhe est programmé pour le mercredi 30 juillet, dès la première journée des travaux, le président de la Chambre basse congolaise s’est activé en coulisses. Objectif : mobiliser le soutien des présidents d’autres parlements, mais aussi celui d’invités de marque comme l’acteur Michael Douglas, pour appuyer la mise en œuvre de l’accord de paix signé le 27 juin dernier entre Kinshasa et Kigali à Washington.
En ligne de mire : l’inscription du processus congolais à l’agenda interparlementaire international. Le président de l’Assemblée nationale cherche notamment à obtenir un engagement formel de l’UIP en faveur du suivi de l’accord, dans un contexte où les tensions régionales restent vives et où les efforts diplomatiques doivent encore convaincre.





Le speaker entend également profiter de cette tribune mondiale pour rappeler les atteintes aux droits humains sur le territoire congolais, en particulier dans l’Est du pays. Il plaide pour une reconnaissance internationale des souffrances endurées par les populations civiles, et exhorte au respect de l’intégrité territoriale de la RDC, principe fondateur de la Charte des Nations unies.
Lancée en 2000 en marge du Sommet du Millénaire, la Conférence mondiale des présidents de parlement se tient tous les cinq ans. Elle est aujourd’hui l’un des rares forums à rassembler les responsables des chambres parlementaires des États membres de l’ONU. Au fil des éditions, elle s’est imposée comme un levier de dialogue sur la gouvernance mondiale, avec un accent particulier sur la participation démocratique.





En attendant son discours officiel, Vital Kamerhe mise sur le dialogue bilatéral et les réseaux informels pour faire entendre la voix de la RDC. Dans les couloirs du Palais des Nations, le lobbying diplomatique a déjà commencé.
ESPÉRANT DANIEL KAMBULU