Déclaration commune de l’opposition à Lubumbashi : “Un rassemblement des durs à cuire aux ambitions non concessionnelles”

Bien avant la signature ce vendredi 14 avril par les ténors de l’opposition congolaise de la déclaration commune sur la situation générale du pays à huit mois des élections, on notera que chaque membre ayant avalisé ce communiqué s’est déjà prononcé de façon claire sur ses ambitions politiques !

Dans la majorité, sans risque d’être contredit, chaque membre affiche l’engagement de se mettre en compétition à la magistrature suprême du pays avec le soutien du poids politique derrière lui !

Moïse Katumbi, Président du parti politique Ensemble pour la République avait lors d’une émission pré-enregistrée sur France 24 et RFI, sans crainte ni honte, affirmé avoir les ambitions pour la magistrature suprême en 2023 bien avant son détachement de l’Union sacrée de la Nation. Ceci faisant ainsi suite à la décision de son parti politique de faire de lui le candidat président aux élections qui pointent à l’horizon !

“Je serai candidat aux élections de décembre 2023”, avait déclaré Moïse Katumbi sur France 24 et RFI.

Se faisant appeler Président élu, Martin FAYULU mène une lutte acharnée contre le pouvoir en place dont il accuse de lui avoir pris sa victoire avec la complicité de l’ancien chef de l’État Joseph Kabila ! Il ne cesse d’alléguer avec morgue qu’il est le symbole de l’opposition congolaise, raison de plus faisant de lui le candidat qui pourrait tenir face au probable candidat de l’Union sacrée de la Nation !

En effet, pour l’homme à la cravate rouge et ancien premier ministre, dès sa première interview réalisée à Lubumbashi, Augustin Matata Ponyo affirme être confiant de gagner les élections pour un leadership transformateur au sommet du pays !

“2023 comme vous le savez, nous sommes déjà candidat potentiel, nous allons donc le formaliser bientôt, vous savez très bien que le LGD c’est un parti qui gagne”, lâche-t-il !

Pour Delly Sesanga, l’homme du territoire de LUIZA avait annoncé depuis Lisala (Mongala) où il séjournait dans le cadre de sa tournée de la “Refondation du Congo”, mardi 24 janvier, sa candidature à l’élection présidentielle de cette année.

Par cette annonce, Delly Sesanga avait notamment répondu à l’appel d’un collectif des Congolais de la diaspora et de la RDC qui lui demande, au regard de “sa connaissance de la situation du pays, de son langage d’histoire, de sa capacité de proposition et de ses suggestions de sortie de crise faites par le passé”, de se déclarer candidat président de la République.

Devenu une référence en République Démocratique du Congo par son apport dans la prise en charge des femmes victimes des violences sexuelles dans la partie Est, le Dr Denis Mukwege n’a pas encore affiché ses ambitions pour se mettre en compétition aux élections présidentielles !

Cependant, certaines voix se lèvent pour réclamer la candidature de Denis Mukwege à la magistrature suprême. Pour le moment, le prix Nobel de la paix 2018 n’a pas officialisé sa candidature. Il n’a pas aussi exclu la possibilité d’être candidat à l’élection présidentielle à venir dans son pays.

« Moi, je crois que c’est le peuple qui doit décider (…). Ils ont commencé par cet appel, je les encourage à trouver leurs communautés des hommes et des femmes capables de prendre des responsabilités à tous les niveaux. Parce que ce n’est pas seulement au niveau de la présidence qu’il faut changer les choses, il faut changer les choses à tous les niveaux »

Et d’ajouter :

« Toutes ces questions-là, je ne peux pas les discuter tant que le mécanisme de la prise de pouvoir par le peuple n’est pas fait. Si le peuple prend conscience et s’organise, à ce moment-là, je peux considérer qu’ils ont compris ma réponse, qu’ils agissent dans le sens de ma réponse, c’est très clair, je pourrais considérer leur appel ».

Avec cette pluralité d’ambitions, le rassemblement des ténors de l’opposition congolaise est un véritable labyrinthe des ambitieux sans relâche aux élections présidentielles de la République Démocratique du Congo !

La principale question demeure dans les milieux politiques étant de savoir en cas de la mise en place d’un front commun pour l’opposition, que cédera à l’autre la chance d’être candidat président au scrutin présidentiel ! La boîte de Pandore étant ouverte, chacun tirera le drap de son côté !

Henry Ngindu

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