Au nom de tous les membres du Conseil d’administration de la structure faîtières des producteurs agricoles du Congo, la présidente de la Confédération nationale des producteurs agricoles du Congo (CONAPAC), Mme Espérance Nzuzi Mwaka, a déclaré ce mercredi 24 mai, que l’agriculture familiale est capable de nourrir la RDC, si elle est soutenue.
Pour elle, la solution paysanne constitue l’unique voie durable afin d’augmenter la production du maïs en République
Démocratique du Congo.
Elle estime que la RDC devra faire de l’agriculture, un enjeu stratégique pour son développement, face à la carence récurrente de
la farine de maïs dans le Katanga et le Kasaï.
Afin de concrétiser la vision du Président Tshisekedi qui porte sur “la revanche du sol sur le sous-sol”, la présidente de la CONAPC a jugé que les mines doivent être au service de la
promotion du secteur agricole à partir des redevances minières.
« De gros moyens sont engloutis dans des projets agricoles à faible impact sur la vie des communautés faute d’un suivi et d’un contrôle citoyen », a laissé entendre Mme Nzuzi
Elle a, par ailleurs, exprimé la volonté de voir le gouvernement et ses partenaires mettre en place des projets inclusifs, lesquels permettraient aux communautés d’être considérées comme des acteurs majeurs de ces projets à tous les niveaux du cycle de ces projets, en lieu et place de l’image des bénéficiaires qui leur est imputées.
À ce propos, l’existence d’un Observatoire de la CONAPAC a été révélée par Freddy Mumba. Celui-ci permettra d’analyser l’impact de tous ces programmes que le gouvernement met en place dans le secteur agricole, en vue de réfléchir sur les approches qui sont utilisées.
« Que le gouvernement nous associe à toutes les réflexions pour voir comment orienter différents financements notamment les 20 millions affectés pour les agriculteurs, particulièrement les petits producteurs », a-t-il demandé.
M. Simplex Malembe, qui est chargé du programme et plaidoyer chez CONAPAC, il a démontré la nécessité pour la RDC de se mettre en règle vis-à-vis de la loi OHADA. Pour lui, l’État congolais devra mettre en place une loi qui pourra promouvoir les coopératives agricoles au lieu de les étouffer avec des pratiques inefficaces bloquant le mouvement coopératif contrairement aux autres pays d’Afrique.
Selon la Confédération nationale des producteurs agricoles du Congo (CONAPAC), il est plus urgent de mettre en sécurité les milieux ruraux et les bassins de production pour éviter l’insécurité alimentaire, en plus d’un programme d’urgence pour venir en aide aux milliers des déplacés internes. Elle regroupe près de 500.000 ménages agricoles et lutte
pour un mouvement paysan fort, professionnel, solidaire et prospère.
Basile Muya