Le mouvement citoyen “Lutte pour le Changement” (Lucha), section du Kasaï Central, a invité le gouvernement, ce jeudi 24 février, au cours d’un point de presse tenu à Kananga, à la démilitarisation de l’administration et de la justice des provinces dans lesquelles est instauré l’état de siège en vue de permettre aux militaires de se focaliser exclusivement à la traque des forces négatives.
« L’état de siège a engendré le dysfonctionnement de l’administration au niveau des provinces concernées », a déploré ce mouvement citoyen, avant d’ajouter que l’état de siège paralysait les initiatives de développement local.
La Lucha/Kasaï Central a indiqué, entre autres, que les parties du pays sous le coup de l’état de siège connaissent d’énormes difficultés pour accéder à la justice.
« Peu de tribunaux militaires garantissent un procès équitable. Mais, ce sont eux qui sont, actuellement, habilités à juger toutes les infractions », a-t-rapporté.
Appel à une évaluation “rigoureuse et sans complaisance ” de l’état de siège.
Selon la Lucha, ses mesures résulteront d’une évaluation “rigoureuse et sans complaisance que le gouvernement devra effectuer afin d’aboutir à la levée de l’état de siège.
Par ailleurs, ce mouvement dit “de changement” regrette que les autorités des provinces concernées par l’état de siège utilisent leur attribution de gouvernance pour s’enrichir illicitement. Il appelle, également le gouvernement central à suspendre le maire de la ville de Béni et le Commissaire supérieur de la police pour avoir tenu des propos, lesquels ont conduit à l’assassinat du militant Mumbere Ushindi.
Enfin, la Lucha demande la libération des treize (13) de ses militants incarcérés à Béni.
Sasa studio