Trois femmes violées et tuées en l’espace d’une semaine dans le Grand Kasaï. Face à cette vague de violences, la directrice générale de l’ONG Femme Main dans la Main pour le Développement Intégral (FMMDI), Nathalie Kambala Luse, a exprimé son indignation.
« L’heure est grave, mes frères et sœurs, en cette fin d’année dans la région du Grand Kasaï, où les femmes connaissent un véritable calvaire fait de tristesse et de douleur : trois femmes tuées en l’espace d’une semaine, » s’exclame-t-elle, appelant tout le monde à prendre conscience de la situation.
Nathalie Kambala ne cache pas son incompréhension :
« À peine sortis de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles, des situations dramatiques sont encore à jour ».
Elle détaille ensuite ces drames. Dans le territoire de Dibaya, une femme enceinte a été tuée par une balle perdue lors d’affrontements entre la population et la police.
« Cette victime a perdu sa vie à cause de l’hémorragie, » explique-t-elle, ajoutant que cet événement a semé l’insécurité dans la région.
« On note plusieurs maisons incendiées et des déplacements massifs de populations vers la brousse, » poursuit-elle.
À Kamako, le corps sans vie d’une femme a été découvert après qu’elle ait subi des violences sexuelles horribles.
« Ces inciviques ont introduit, imaginez-vous, des objets dans sa partie intime, » dénonce Nathalie Kambala, exprimant toute son amertume.
Et ce n’est pas tout : dans la province de Lomami, une enseignante d’une trentaine d’années a vu ses biens détruits et a été forcée de passer la nuit aux côtés d’un cadavre.
Depuis Goma, où elle suit une formation, Nathalie Kambala a profité de l’occasion pour dénoncer ces atrocités avec force :
« Nous venons de réveiller la conscience des hommes, des femmes, des filles et des garçons. Mais c’est inconcevable qu’en une semaine, nous perdions encore trois femmes à l’âge de procréer. Nous sommes très touchés dans notre âme. »
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