Deux nouvelles affaires de violences basées sur le genre (VBG) visant des filles mineures viennent une fois de plus rappeler la vulnérabilité des jeunes filles à Kananga, chef-lieu du Kasaï-Central.
L’ONG Femmes Main dans la Main pour le Développement Intégral (FMMDI) a dénoncé ces incidents et pris en charge les victimes, tout en exhortant les autorités à agir.
Le premier cas concerne une écolière agressée dans la nuit de mercredi au quartier Kamayi. Chassée du domicile familial pour un motif mineur, la jeune fille avait trouvé refuge dans son école avant d’y être attaquée et violentée par un homme non identifié. La victime, blessée au visage, est actuellement suivie dans une structure médicale grâce à l’appui de FMMDI.
La seconde affaire met en cause une adolescente de 17 ans, expulsée par sa mère pour avoir refusé d’abandonner ses études au profit de la prostitution, censée subvenir aux besoins du foyer. Après plusieurs jours passés dans la rue, la jeune fille a bénéficié d’un accompagnement psychosocial de la part de FMMDI, qui a réussi à rétablir le dialogue entre mère et fille.
Pour l’organisation, ces situations illustrent la persistance des violences domestiques et sociales à l’égard des filles mineures dans la province. FMMDI appelle les autorités judiciaires et policières à identifier les auteurs et à garantir justice aux victimes.
« Les parents doivent redevenir les premiers protecteurs de leurs enfants, pas leurs bourreaux », souligne FMMDI, qui réclame des mesures fermes pour enrayer ces dérives.
Dans un contexte marqué par la précarité et la dégradation du tissu social, l’ONG multiplie ses interventions dans la province du Kasaï-Central afin de soutenir les victimes de VBG et sensibiliser les familles sur la protection des enfants.
FREDDY MILLIONS MBWEBWE