Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a organisé, ce jeudi 24 octobre 2024, une cérémonie officielle dans le village de Nkonko, dans la province du Kasaï Central, pour la remise de 800 actes de naissance à des enfants déplacés, retournés, rapatriés d’Angola ainsi qu’à ceux des communautés hôtes.
Cet événement s’inscrit dans une campagne de rattrapage de l’enregistrement des naissances, menée à Kananga et Luiza avec le soutien du HCR. Cette initiative, en collaboration avec le Comité Technique Interinstitutionnel de Lutte contre l’Apatridie en RDC (CTLA), a permis de délivrer au total 3300 actes de naissance.
L’objectif de cette campagne est d’assurer l’enregistrement civil des enfants qui n’ont pas été déclarés à la naissance, en particulier ceux affectés par les déplacements forcés. Ces documents leur confèrent une existence juridique, leur permettant ainsi d’accéder aux services sociaux de base tels que l’éducation et les soins de santé.
Lors de cette cérémonie, le Chef de la sous-délégation du HCR à Kananga, Dr Dia Jacques Gondo, a insisté sur l’importance d’intégrer l’enregistrement des naissances dans les programmes et budgets provinciaux. Il a exhorté le gouvernement à accorder une priorité à l’état civil, en s’assurant que les enfants non enregistrés dans le délai légal de 90 jours puissent l’être par la suite.
Il a également recommandé de réaliser un état des lieux du système d’état civil dans toutes les provinces et de soumettre à la commission des lois des assemblées provinciales un projet de loi visant à instaurer un moratoire sur l’enregistrement tardif des naissances.
Le Dr Gondo a conclu en appelant les parents à jouer un rôle actif dans la lutte contre l’apatridie, soulignant que le non-enregistrement des naissances expose les enfants à des risques majeurs.
Rédaction