Des organisations des jeunes de la ville de Kananga réunies au sein de la plateforme U-Report ont organisé samedi 25 février une marche d’indignation contre les mariages d’enfants en RDC, particulièrement dans l’espace Kasaï.
Partis du rond-point Notre Dame pour chuter à l’hôtel de Ville de Kananga, ces jeunes se disent révoltés face au dernier cas en date d’une fille qui s’est pendue dans la ville de Tshikapa au Kasaï car ne pouvant pas supporter le poids du mariage forcé.
Dans un mémorandum adressé à l’autorité provinciale, ces jeunes soulignent que les mariages forcés qui est une union de deux personnes dont l’une n’a pas donné son consentement est défendu par les textes légaux sur les droits des personnes en vigueur.
Cependant, rappellent les manifestants, le taux des violences faites aux femmes et jeunes filles augmente chaque jour et cela avec plusieurs conséquences néfastes dans la vie courante dont la perte des vies humaines, la faible participation des femmes aux instances décisionnelles, de mutilations génitales, le divorce, la marginalisation et le déplacement des personnes.
Ils en illustrent avec le dernier cas en date, celui d’une fille de 17 ans obligée de se marier avec le mari de sa défunte grande sœur selon l’esprit de leur coutume et qui s’est pendue car ne pouvant pas supporter ce fléau.
“Les actes comme celui-ci se commettent fréquemment dans la région du Kasaï et détériorent de plus en plus la dignité et la valeur de la femme et des jeunes filles. Excellence, laissez-nous vous révéler que ce qui est arrivé à Chantal de Tshikapa au Kasaï, beaucoup de filles de votre province le Kasaï Central en sont victimes mais par peur elles se taisent en ne veulent pas parler”, déclarent-ils dans leur mémorandum.
Ces jeunes qui demandent la justice pour toutes les victimes de ces actes plaident pour la réactivation des plans d’actions provinciaux de lutte contre les mariages d’enfants et la mise en place des comités d’alerte contre ces actes au Kasaï Central.
DM