Kinshasa-Limete | Un élève de 12 ans tue son camarade au bistouri dans une école

Une scène tragique s’est déroulée aujourd’hui ce mercredi 11 septembre, vers 13 heures, au Lycée Madame Sévigné, à Limeté, Kinshasa. Alhy Mohamed, un élève de 12 ans, vient de poignarder mortellement son camarade Ryan Boyo Soki et grièvement blessé un autre élève, Bombo Mitshou. Ce drame vient de bouleverser toute l’école et la communauté environnante.

Alhy, dont le père est égyptien et la mère congolaise, était jusque-là un camarade proche de Ryan Boyo. Personne n’aurait pu prévoir que, ce jour-là, ce lien d’amitié finirait en tragédie. Lors de la sortie de classe, sans que rien ne laisse présager le pire, Alhy a utilisé un bistouri pour attaquer ses camarades. Le jeune Ryan, blessé au cœur, n’a pas survécu et sa dépouille repose désormais à la morgue du Cinquantenaire. Bombo, lui, est en soins intensifs à l’hôpital Saint-Joseph.

Ce qui intrigue beaucoup, c’est que ni les enseignants ni les autres élèves n’avaient remarqué de tension entre eux. Pour l’instant, les raisons de cette attaque restent floues. On s’interroge sur la façon dont Alhy a pu obtenir un bistouri, un objet destiné aux interventions médicales, et comment il a pu l’introduire à l’école sans éveiller de soupçons.

Les responsabilités des encadreurs scolaires sont également remises en cause. Comment une telle arme a-t-elle pu passer inaperçue dans cet établissement censé garantir la sécurité des élèves ? Par ailleurs, l’école a décidé de transporter Ryan dans un centre hospitalier éloigné, au lieu de l’amener directement à l’hôpital HJ Hospitals, situé tout près de l’établissement. Une décision qui soulève des questions, surtout que la rapidité de la prise en charge aurait peut-être pu sauver Ryan.

Alhy Mohamed est actuellement en détention, et son procès est prévu pour le vendredi 12 septembre. Certaines sources affirment que cet acte était prémédité, bien que sa famille évoque des problèmes de discrimination raciale. Seules les enquêtes en cours permettront de faire toute la lumière sur ce drame qui laisse une famille dans le deuil et une autre dans l’incompréhension totale.

Basile Muya