Des affrontements ont opposé, dimanche 26 octobre, à Kalangira, dans la chefferie de Baswagha (territoire de Lubero, Nord-Kivu), des jeunes armés se réclamant du mouvement Wazalendo et les rebelles de l’Alliance du Fleuve Congo/M23 (AFC/M23). L’incident relance les inquiétudes autour du fragile cessez-le-feu instauré dans l’est de la République démocratique du Congo.
Selon le gouverneur militaire du Nord-Kivu, les Forces armées de la RDC (FARDC) ne sont pas intervenues dans ces combats et continuent de respecter le cessez-le-feu en vigueur, inscrit dans les processus de paix de Washington et de Doha. Les heurts auraient éclaté à la suite d’une tentative de libération de trois notables enlevés cinq jours plus tôt par un responsable de l’AFC/M23.
Les échanges de tirs se sont produits non loin de la zone tampon tenue par l’armée ougandaise, déployée depuis huit mois pour empêcher toute avancée rebelle vers Lubero-Centre. Cette présence, censée garantir une désescalade, peine toutefois à contenir les tensions locales entre groupes d’autodéfense et factions rebelles.
Le gouverneur du Nord-Kivu dénonce l’installation de nouvelles positions de l’AFC/M23 à Vuvatama et Kanyamitala, dans le même secteur. Il met en garde contre le risque d’une reprise généralisée des hostilités et affirme que les FARDC « défendront leurs positions en cas d’attaque ».
Ces affrontements surviennent alors que les médiations régionales et internationales peinent à faire respecter les engagements pris par les différentes parties. Sur le terrain, les populations locales redoutent une nouvelle flambée de violences dans une zone déjà marquée par des mois d’instabilité.
LUKEKA KALUME