La ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï-Oriental, a été secouée dans la nuit de samedi 25 à dimanche 26 octobre par une série d’attaques menées par des hommes armés dans les communes de Bipemba et Kanshi. Le bilan provisoire fait état d’un policier tué, de deux blessés graves et de plusieurs maisons visitées par les assaillants.
Selon des sources locales, la première attaque a visé la résidence de Marcel Mbikayi, professeur à l’Université officielle de Mbuji-Mayi, située sur le site PMKO, dans la commune de Bipemba. Sous une pluie battante, les malfrats ont ouvert le feu sur le policier chargé de la garde, avant de ligoter le propriétaire et d’emporter divers biens de valeur.
Le gouverneur de province, accompagné des membres du conseil provincial de sécurité, s’est rendu sur les lieux pour constater les dégâts et tenter de rassurer les habitants, inquiets face à la recrudescence des actes de banditisme dans la ville diamantifère.
D’autres habitations ont été ciblées la même nuit dans la commune de Bipemba, dont un centre de santé où des médicaments ont été dérobés. Les témoins rapportent que les occupants ont été molestés avant que les assaillants ne prennent la fuite.
La veille, dans la cité MIBA (commune de Kanshi), un cambiste avait été grièvement blessé à son domicile par des individus non identifiés. Il est actuellement hospitalisé dans un centre de santé local.
La police provinciale a ouvert une enquête, mais aucun suspect n’a encore été interpellé. Une réunion de crise a été convoquée samedi par le commissaire provincial de la police, en présence des autorités locales, pour évaluer la situation sécuritaire et proposer des mesures de riposte.
Pour l’heure, les habitants de Mbuji-Mayi appellent à un renforcement de la présence policière, craignant que ces attaques ne traduisent une montée de l’insécurité urbaine dans la capitale du diamant congolais.
LUKEKA KALUME