Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo ont présenté à la presse une trentaine de civils mardi 13 Août en ville de Beni, dans le Nord-Kivu.
Ces personnes arrêtées dans les villes de Butembo et Beni sont soupçonnées d’être des collaborateurs, des recruteurs ou encore des soutiens au M23 qui déstabilise la partie sud du Nord-Kivu sans oublier les ADF, de terroristes d’origine ougandaise responsables de plus de 15 milles morts depuis octobre 2014.
Parmi ces présumés complices des rébellions figurent Kambale Tshiko Patrick, ancien maire adjoint de la ville de Butembo avant l’état de siège. Il y a également maître Kakurusi, ancien président de la société civile dans la même ville et aussi Mbusa Dimanche, fédéral du parti AFDC de Bahati Lukwebo, toujours à Butembo.
D’après le lieutenant-colonel Mike Hazukay, Porte-parole des opérations militaires Sokola 1 Nord-Kivu, ces personnes seront incessamment présentées devant les juridictions compétentes afin d’établir les responsabilités et la culpabilité de chaque prévenu.
« Nous vous présentons de présumés collaborateurs, recruteurs et aussi des bandits armés qui insécurisent la ville. Ils ont été arrêtés par l’armée à travers ses services d’intelligence. De ces réseaux, figurent des ADF étrangers de la Tanzanie et du Kenya; des recruteurs du M23-AFC dont un suppléant d’un candidat député national malheureux à Beni et certains hommes politiques à Butembo », a expliqué Mike Hazukay Porte-voix de l’armée congolaise dans la région.
Rappelons-le, le Nord-Kivu est actuellement secoué par 2 principaux groupes armés. D’une part l’on retrouve le M23 qui a refait surface depuis novembre 2021 après avoir été neutralisé en 2013. De l’autre, les ADF, un groupe terroriste affilié à l’Etat islamique.
Tous les deux mouvements rebelles sont responsables de plusieurs exactions perpétrées contre les civils notamment les massacres sommaires sans compter des pillages et enlèvements.
Cependant, pour l’un tout comme pour l’autre, les complicités civiles sont constamment déplorées.
Un phénomène qui amenuise très souvent les chances de voir les opérations militaires en cours aboutir, déplorent régulièrement les services de sécurité qui n’arrêtent pas d’appeler les populations à se désolidariser de l’ennemi.
Christivie MBULI