Lors de la plénière de présentation par la Première Ministre de la Loi des Finances 2025, le député national Thierry Mulumba Mpandanjila a plaidé pour un accroissement des investissements dans le secteur agricole, rappelant l’importance cruciale de l’agriculture comme secteur productif pour créer la richesse en RDC.
L’élu de Demba a rappelé que la République Démocratique du Congo avait pris un engagement clair en 2003, en signant le Protocole de Maputo, qui prévoit une allocation de 10 % du budget national pour l’agriculture. Pourtant, malgré cet objectif, le taux de réalisation reste bien en dessous des prévisions : en 2023, seulement 1,87 % des 5,41 % alloués ont effectivement été exécutés. En 2024, une part budgétaire de 6,60 % a été attribuée, mais le taux d’exécution linéaire atteint à peine 2,7 % à la mi-année.
Pour 2025, la Loi des Finances propose 6,67 % du Budget Global pour le secteur agricole, soit environ 3 025 milliards de francs congolais sur un total de 45 376 milliards.
Cependant, l’honorable Thierry Mulumba a exprimé ses inquiétudes quant à la dépendance importante vis-à-vis des ressources extérieures, qui représentent plus de 50 % de cette allocation. Il a souligné que ces financements externes, bien que nécessaires, sont souvent accompagnés de conditions strictes et de délais de décaissement prolongés, ce qui pourrait ralentir la relance agricole.
Le député national Thierry Mulumba a aussi souligné l’urgence d’un soutien accru au secteur agricole pour répondre aux besoins des communautés rurales, rappelant que 70 % de la population congolaise réside en milieu rural, et que la majorité d’entre elle pratique une activité agricole.
« Un investissement significatif dans le secteur agricole permettrait au Gouvernement de redistribuer la richesse nationale. Les agriculteurs de l’Équateur et du Maï-Ndombe tireront profit des richesses minières du Haut Uélé et du Lualaba», a-t-il déclaré.
Pour conclure, Thierry Mulumba Mpandanjila a exhorté le gouvernement à la mise en place des financements innovants, en donnant pour exemple, lorsqu’il était Ministre Provincial, la création d’un nouveau produit financier comme crédit agricole à 3,25 % de taux d’intérêt.
PLACIDE LUKEKA
Contexte de l’Agriculture
-Rôle vital : L’agriculture est un secteur clé pour l’économie, la sécurité alimentaire et la création d’emplois.
– Défis actuels: Les agriculteurs font face à des défis tels que le changement climatique, le manque d’accès au financement et des infrastructures inadéquates.
2. Importance des Investissements
– Augmentation des rendements: Des crédits supplémentaires permettraient d’investir dans des technologies modernes et des pratiques agricoles durables.
– Soutien aux exploitants: Cela aiderait à soutenir les petits exploitants et à améliorer leur résilience face aux crises économiques.
3. Impact Économique
– Stimulation de l’économie : Investir dans l’agriculture peut stimuler d’autres secteurs, comme l’agro-industrie, et favoriser un développement économique inclusif.
– Création d’emplois : Une agriculture florissante génère des emplois, réduisant ainsi le chômage et la pauvreté.
4. Appel à la Collaboration
– Engagement des parties prenantes: Mulumba a appelé à une collaboration entre le gouvernement, le secteur privé et les organisations non gouvernementales pour maximiser l’impact des investissements.
– Suivi et évaluation: Mettre en place des mécanismes de suivi pour s’assurer que les fonds sont utilisés efficacement et produisent des résultats tangibles.
5. Perspectives d’Avenir
– Vision à long terme : Un budget agricole renforcé est essentiel pour atteindre les objectifs de développement durable et garantir la sécurité alimentaire pour les générations futures.
L’appel de Thierry Mulumba à augmenter les crédits alloués à l’agriculture est donc une étape importante pour renforcer ce secteur vital et assurer un avenir durable pour tous.