La Cour constitutionnelle a officialisé la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle de décembre, ouvrant ainsi la voie à l’investiture du Président réélu Félix Tshisekedi le samedi 20 janvier pour un second mandat de cinq ans à la tête de la République démocratique du Congo.
La décision intervient après l’annulation de suffrages dans deux circonscriptions électorales, marquées par des irrégularités exceptionnelles. La Cour Constitutionnelle a confirmé la victoire du Président Tshisekedi avec un impressionnant 73,47%, surpassant légèrement les résultats initiaux de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui l’avaient crédité de 73,34%.
L’investiture du chef d’État réélu est programmée pour le 20 janvier, conformément au calendrier de la CENI, réputé respecté jusqu’à présent.
L’opposition avait vivement réagi en appelant à l’annulation du scrutin présidentiel, dénonçant des fraudes, des violences contre les agents de la CENI, la détention illégale d’appareils électroniques de vote par des individus privés et des manœuvres de bourrage d’urnes.
En réponse, la CENI a invalidé les suffrages de 82 candidats aux législatives nationales et provinciales, une mesure jugée nécessaire par de nombreux observateurs électoraux pour assurer l’équité du processus.
Les félicitations au Président réélu n’ont pas tardé, avec une quinzaine de chefs d’État exprimant leurs vœux de succès à Félix Tshisekedi dès l’annonce des résultats provisoires par la CENI.
Malgré des précédents tumultueux, la RDC a connu depuis 2018 une publication pacifique des résultats présidentiels, marquant un tournant positif dans l’histoire électorale du pays. La première alternance, avec la victoire de l’opposant Félix Tshisekedi sur Emmanuel Shadari, avait mis fin à une période sans passation pacifique du pouvoir depuis l’indépendance en 1960.
Alors que la Belgique, ancienne puissance coloniale, et d’autres dirigeants internationaux ont déjà félicité le Président réélu, l’attention se tourne maintenant vers le 20 janvier, date cruciale pour le début d’un nouveau chapitre dans la direction politique de la RDC.
ANGE ALOKI