Les femmes du Kasaï-Central étaient ce mardi 5 juillet dans les rues de Kananga pour lever leur voix contre l’agression rwandaise dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
Parties du rond-point Notre Dame, passant par le bureau de la Monusco pour chuter à la résidence officielle du Gouverneur, les manifestantes ont souligné, par cette marche, apporter du réconfort aux forces armées congolaises ainsi qu’à la population meurtrie de cette contrée.
« A nos frères et sœurs de l’Est de la République, nous confirmons que nous sommes ensemble. Ne vous sentez pas isolés pendant cette période critique que vous traversez. Nous condamnons fermément les tueries incontrôlées, les viols et toutes les formes de violences que les femmes subissent », lit-on dans leur mémorandum.
Par ailleurs les organisations féminines du Kasaï-Central restent préoccupées quant au motifs de la non levée définitive de l’embargo sur les armes. Elle veulent, par la même occasion, obtenir des éclaircissements sur le soutien qu’apporte la communauté internationale dans l’éradication des groupes armés.
« Le conseil provincial de la femme reste préoccupé par les motifs de la non levée définitive de l’embargo et nécessitant encore des procédures de notification. Il exige des explications claires sur les moyens réels que la communauté internationale met à la disposition de la RDC pour éradiquer les groupes armés », déclare Chantal Ndaye vice-Présidente du Conseil.
Les femmes ont, en outre, remis en cause le comportement de certains pays limitrophes de la République Démocratique du Congo qui sont derrière les groupes armés qui sèment la terreur dans la partie Est du pays.
Ayant réceptionné ce mémorandum, le Gouverneur du Kasaï-Central John Kabeya Shikayi a salué cet acte de bravoure dont les femmes ont fait montre avant de réitérer son engagement à leur accompagner dans ce combat.