C’est une décision forte qui a été prise hier à Harare, au Zimbabwe. Réunis pour un sommet extraordinaire ce mercredi 20 novembre, les Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ont décidé, à l’unanimité, de prolonger d’une année supplémentaire le mandat de la mission SAMIDRC en République démocratique du Congo (RDC).
Le Président Félix Tshisekedi, accompagné de plusieurs autres dirigeants de la sous-région, a pris part à cette rencontre où la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC était au cœur des discussions. Le communiqué final publié à l’issue du sommet fait état d’un constat inquiétant : la dégradation persistante de la situation sécuritaire et humanitaire dans le Nord-Kivu et l’Ituri.
Dans ce document, les participants ont exprimé leur solidarité avec le peuple congolais et leur soutien au gouvernement de la RDC. Ils ont réaffirmé leur engagement à apporter une réponse collective face à toute agression contre un État membre de la SADC.
Pour rappel, la mission SAMIDRC a été déployée en décembre 2023 pour appuyer les Forces armées de la RDC (FARDC) dans leur lutte contre les groupes armés dans l’Est du pays. Son mandat, initialement d’un an, avait déjà été prolongé une première fois. Désormais, elle restera sur le terrain jusqu’en novembre 2025.
Cette prolongation montre à quel point les défis sécuritaires de la région restent préoccupants. La SADC continue de privilégier une approche régionale pour ramener la stabilité dans cette partie du continent.
Parmi les leaders présents à Harare figuraient le Président zimbabwéen et président en exercice de la SADC, Emmerson Mnangagwa, ainsi qu’Andry Rajoelina de Madagascar, Duma Gideon du Botswana et Filipe Nyusi du Mozambique. Les discussions ne se sont pas limitées à la RDC : les participants ont également abordé la situation sécuritaire dans la province de Cabo Delgado, au Mozambique, où les défis liés aux groupes armés persistent.
PLACIDE LUKEKA