
Sous la pression de l’Inspection Générale des Finances (IGF), le ministère des Finances serre la vis. Dans un communiqué officiel publié le 23 avril 2025, l’administration fiscale congolaise a annoncé avoir identifié 11 717 opérateurs économiques en situation irrégulière, après un croisement minutieux des bases de données de la DGI, des banques commerciales et de l’ARSP.
Derrière les chiffres, une réalité : de nombreuses entreprises, pourtant actives et parfois bénéficiaires de contrats de sous-traitance, échappaient encore aux radars fiscaux. Certaines avaient disparu des relevés bancaires, d’autres n’avaient jamais souscrit aux déclarations fiscales obligatoires.
Face à cette situation jugée « inacceptable » par l’Administration, le ministère lance un ultimatum. Les opérateurs épinglés ont jusqu’au 5 mai 2025 pour se présenter aux guichets de la DGI et régulariser leur statut. Après quoi, les sanctions tomberont : pénalités fiscales, gel des avoirs bancaires, poursuites judiciaires, et même annulation des contrats de sous-traitance pour les plus récalcitrants.
Dans la foulée, le ministère exhorte également tous les opérateurs économiques à « vérifier la régularité fiscale » de leurs partenaires avant toute signature d’affaires. La liste des sociétés visées est disponible sur le site du ministère.
LUKEKA KALUME