
La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) ont rencontré, ce mercredi à Kinshasa, plusieurs responsables de structures de jeunesse pour leur exposer les grandes lignes du Pacte social qu’elles portent depuis plusieurs mois.
Objectif : expliquer cette démarche en vue d’une appropriation par les jeunes eux-mêmes, dans un contexte de crise sécuritaire persistante en RDC.


Organisé au Centre culturel Boboto, cet échange a été initié par la plateforme Nouvelle Génération Congolaise, un regroupement de jeunes engagés. Pour les organisateurs, cette rencontre devait avant tout permettre un dialogue direct entre la jeunesse et les leaders religieux à l’origine de cette initiative de pacification.
Dans son intervention, le coordonnateur de la plateforme, Mukenge Totoro, a dénoncé la mise à l’écart de la jeunesse congolaise dans les grandes décisions qui concernent l’avenir du pays. Il a appelé à une reconnaissance pleine de la jeunesse comme force motrice de transformation sociale.
« Trop souvent, on nous réduit à des figurants. Pourtant, c’est nous qui subissons de plein fouet les conséquences des crises », a-t-il affirmé.
Mukenge a également salué les efforts en cours pour ramener la paix, en évoquant les processus diplomatiques de Washington et Doha, tout en appelant à privilégier les solutions locales. Il a notamment cité les jeunes Wazalendo, présentés comme l’incarnation d’une jeunesse active et prête à s’engager.

De son côté, l’abbé Donatien N’shole, secrétaire général de la CENCO, a tenu à rassurer les participants sur l’orientation réelle du Pacte social : une initiative inclusive, fruit d’une large consultation à travers le pays, y compris dans les zones les plus touchées par les violences. Il a félicité la plateforme des jeunes pour sa mobilisation autour d’un enjeu aussi capital que la paix.
Ce dialogue s’inscrit dans une série d’activités entamées ces derniers mois par les deux principales confessions religieuses du pays. Elles visent à promouvoir une solution endogène à la crise sécuritaire, en impliquant toutes les couches sociales, en particulier la jeunesse.

Pour mémoire, la plateforme Nouvelle Génération Congolaise milite contre la marginalisation des jeunes dans la gouvernance nationale. Cette deuxième rencontre avec les responsables religieux traduit leur volonté de ne plus rester en marge des dynamiques nationales.
BASILE MUYA