Le gouverneur du Kasaï Oriental, Jean Paul Mbwebwa Kapo, a enjoint lundi 13 octobre les opérateurs économiques de Mbuji-Mayi à revoir à la baisse les prix des produits de première nécessité. Une demande formulée alors que le franc congolais s’est apprécié face au dollar depuis plusieurs semaines, sans répercussion visible sur le panier de la ménagère.
Lors d’un meeting populaire organisé dans la capitale provinciale, en présence de plusieurs commerçants, l’autorité provinciale a exigé une adaptation immédiate des tarifs en fonction du taux de change observé sur le marché parallèle, désormais stabilisé entre 2 000 et 2 300 francs congolais pour un dollar, contre environ 2 850 francs auparavant.
Mais sur les étals, rien n’a réellement changé. Les ménagères interrogées affirment que les prix des denrées courantes — savon, huile végétale, riz, spaghettis ou sardines — restent inchangés.
« Les prix des fretins, des poissons salés et du sucre non plus n’ont pas diminué, pourquoi ? », s’étonne l’une d’elles.
De leur côté, les opérateurs économiques justifient cette inertie par la présence d’anciens stocks achetés à un taux de change plus élevé.
« Nous devons d’abord écouler ces marchandises pour ne pas vendre à perte », explique un commerçant du marché de Bonzola.
Cette situation alimente le mécontentement de la population, qui espère également une réduction des tarifs de transport, après la baisse récente du prix du carburant dans la province.
LUKEKA KALUME