La RDC a refusé de signer un mémorandum de sécurité entre la Chine et les pays membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) lors d’un sommet à Pékin.
Ce boycott, exprimé par le ministre congolais de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo, fait écho à l’agression persistante du Rwanda contre la RDC, une situation ignorée par les pays de l’EAC.
La RDC reproche à ses partenaires régionaux leur silence face à la violation de son intégrité territoriale par le Rwanda. Pour Kinshasa, signer un tel accord alors que les États de l’EAC n’ont jamais dénoncé cette agression aurait été incohérent.
« La RDC s’est réservée de signer le mémorandum d’entente sur la coopération des chefs des polices de l’Afrique de l’Est et le ministère chinois de la sécurité publique à cause de l’absence de condamnation de l’agression rwandaise par les pays de l’organisation sous-régionale EAC », a rapporté le ministère congolais de l’Intérieur dans son communiqué sur la position de la RDC face à cet accord.
En 2022, la RDC a rejoint l’EAC avec l’espoir de renforcer la sécurité dans l’est du pays, où sévit le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda. Cependant, l’intervention des troupes de l’EAC, envoyées pour aider l’armée congolaise (FARDC), s’est révélée inefficace. Après un an sans résultats, Kinshasa a demandé leur retrait en décembre 2023.
Malgré ces tensions, la RDC se dit prête à renforcer sa coopération avec la Chine pour améliorer la sécurité et le bien-être de sa population, mais sans l’appui des pays qu’elle considère comme complaisants face à son agression.
Le Président Félix Tshisekedi maintient sa ligne dure : « Pas de discussions directes avec le M23 et tous les groupes armés résiduels ».
Basile Muya