En séjour à Kinshasa, la Directrice-Pays de l’ONG Femmes main dans la main pour le développement intégral (FMMDI), Nathalie Kambala, a pris part à la première table ronde consacrée à l’appropriation collective du Genocost. Réunie pendant quatre jours, du 31 mars au 3 avril à l’hôtel Hilton de Kinshasa, cette rencontre a été organisée sous l’égide du président de la République Félix Tshisekedi.
Objectif affiché : jeter les bases d’une appropriation collective du Genocost — ce génocide perpétré sur les territoires congolais — et sensibiliser la communauté internationale autour d’une reconnaissance officielle. En toile de fond, une ambition plus large : promouvoir une culture de paix.
Les travaux, rassemblant des participants venus de divers horizons, ont validé le narratif proposé par le comité scientifique. Une stratégie nationale d’appropriation a été adoptée. Un comité, chargé du plaidoyer international, doit voir le jour. Mais pour Nathalie Kambala, l’essentiel reste à faire. Elle reconnaît que la communauté nationale a été mobilisée sur la nécessité de s’approprier le Genocost. Elle estime quand même qu’il faut aller très loin.
« Nous ne voulons pas que ces structures qui seront mises en œuvre soient vraiment de saupoudrage, mais nous voulons vraiment que le travail soit fait et que des actions prioritaires soient déjà mises en place. »
La table ronde a été articulée autour de plusieurs panels : éducation primaire, enseignement universitaire, recherche, tourisme, art, culture… Autant de leviers pour ancrer le Genocost dans la mémoire collective congolaise.
« Nous sommes vraiment confiantes que les résolutions assorties de ces travaux permettront au gouvernement congolais, aux partenaires ainsi qu’aux parties prenantes à ce travail de mettre la main pour apporter des solutions meilleures en faveur de nos frères et soeurs victimes de la guerre en République démocratique du Congo. C’est pourquoi nous demandons aux uns et aux autres de s’impliquer, chacun en ce qui le concerne pour mettre en pratique les résolutions de cette table ronde ».
BASILE MUYA