C’est un exercice devenu rituel. Ce mercredi 12 mars, le gouverneur du Sud-Kivu, Jean Jacques Purusi Sadiki, s’est rendu à la Cité de l’Union africaine pour faire le point sur la situation sécuritaire dans l’est du pays avec le Président Félix Tshisekedi. Dans sa province, comme au Nord-Kivu voisin, la guerre gronde toujours. La “coalition” AFC/M23 y occupe une partie du territoire, et les combats se poursuivent.
À l’issue de l’audience, le gouverneur s’est voulu rassurant. Les Forces de défense et de sécurité congolaises (FARDC) disposent des moyens nécessaires pour poursuivre la lutte, assure-t-il. Une déclaration qui se veut ferme alors que, sur le terrain, les réalités sont autrement plus complexes.
« Les moyens ont été mobilisés en faveur de nos éléments qui sont en train de se battre », a affirmé Jean Jacques Purusi.
Une manière de faire taire les doutes sur la capacité de l’armée à tenir face à une rébellion qui, depuis des mois, impose son tempo sur le champ de bataille. Les autorités assurent que la riposte est en cours, à la fois militairement et diplomatiquement.
Le gouverneur du Sud-Kivu, lui, joue la carte du volontarisme : il dit « la lutte continue », évoquant les efforts engagés à l’échelle sous-régionale et internationale pour récupérer le territoire occupé. Mais sur le terrain, les habitants attendent des actes plus que des paroles.
Depuis plusieurs mois, l’AFC/M23, appuyée par le Rwanda selon de nombreux rapports internationaux occupe au mépris du droit international le territoire congolais. Face à la rébellion, les FARDC, souvent critiquées devront faire preuve de coordination et de détermination, et avec des équipements au point, ils pourront alors renverser la dynamique.
LUKEKA KALUME