Kasaï-Central : une femme tuée par son mari à Kananga, Nathalie Kambala réclame un procès en flagrance

Un homme a donné la mort à son épouse d’une trentaine d’années au cours d’une dispute dans la journée de ce samedi 07 janvier 2023 à Tshikaji dans la commune de Nganza au Kasaï-Central.

Selon les témoins contactés sur place, la défunte, qui répondait au nom Wakuteka Tshimanga, a succombé aux coups et blessures de son mari qui l’a copieusement tabassée après qu’il ait insisté auprès d’elle pour qu’elle lui remette la monnaie sur la somme de 400 Fc d’une course qu’elle avait effectuée à un moulin de la place.

La victime a laissé derrière elle cinq enfants dont un nourrisson d’un mois qui sont laissés à leur triste sort, ne sachant où aller. Le mari meurtrier a été saisi par la police locale laquelle l’a aussitôt incarcéré au cachot du parquet.

Pour l’organisation non gouvernementale Femmes Main dans la Main pour le Développement Intégral, il s’agit d’un énième cas de violences qui survient en ce début d’année 2023 après celui d’un pasteur qui a abusé d’une fille de 12 ans.

Cette structure de défense des droits de la femme condamne avec la dernière énergie cet acte qui constitue une violence conjugale dont la femme centre Kasaïenne continue à être victime.

Nathalie Kambala Luse, Directrice-Pays de cette organisation non gouvernementale, déplore cet acte irreversible dont elle dit avoit marre dans le Kasaï Central où les maris continuent de faire martyriser leurs femmes dans les ménages impunément.

“Il est inconcevable qu’un homme décide de donner la mort à celle qui a choisi de vivre toute sa vie à côté de lui. Nous avons marre de ces violences conjugales. Les femmes souffrent dans leur ménage. Tous les jours, on les tape. Tous les jours les blesse”, a-t-elle déclaré avant d’appeller à l’implication de tous les services de l’État.

Elle a salué, par la même occasion, la collaboration avec les services des renseignements, le parquet ainsi que la police nationale congolaise.

À cet effet, l’ONG FMMDI a plaidé pour qu’un procès en flagrance puisse être organisé et que la justice soit rendue à la famille éplorée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.