Lors de sa visite en RDC, Jean-Pierre Lacroix, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, a intensifié ses efforts pour rassembler les acteurs politiques autour de la situation sécuritaire, notamment dans l’Est du pays. Avec la MONUSCO s’apprêtant à se désengager, Lacroix a multiplié les consultations avec différents représentants, y compris le corps diplomatique.
Lors de ses échanges, il a évoqué le soutien au cessez-le-feu des 4 et 8 août, résultat de médiations menées par l’Angola. Lacroix a souligné l’importance de la diplomatie pour restaurer la paix, en insistant sur la nécessité d’une collaboration internationale pour sécuriser durablement cette région en proie aux conflits.
En parallèle, il a rencontré des membres de la majorité au pouvoir et de l’opposition. Les discussions ont mis en lumière les défis sécuritaires qui persistent, non seulement à l’Est, mais aussi à Kinshasa. L’une des questions clés abordées a été le désengagement progressif de la MONUSCO, qui a été présente en RDC pendant plus de 20 ans.
Cependant, des divergences marquées sont apparues, notamment lors des échanges avec l’opposition. Emmanuel Ramazani Shadari, du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), a rejeté le dialogue national proposé par Martin Fayulu, le qualifiant de « diversion du pouvoir en place ». Shadari a insisté sur le fait que la solution réside dans l’application de la Constitution, en appelant à la résistance contre tout régime qui violerait l’ordre constitutionnel.
PLACIDE LUKEKA