Les universités publiques de la province du Sud-Kivu sont actuellement le théâtre d’un mouvement de grève déclenché par le personnel enseignant et académique. Les revendications portent sur le non-paiement des salaires des mois de février et mars, une situation qui a suscité l’indignation parmi les professeurs, les corps scientifiques et les enseignants.
Le début de cette grève a été marqué par le renvoi des étudiants de plusieurs établissements universitaires et supérieurs de la province, signifiant ainsi le début d’une mobilisation collective pour faire entendre leurs droits bafoués.
Dans une déclaration publique émanant des syndicats de diverses institutions locales telles que l’Institut Supérieur Pédagogique, l’Université Officielle de Bukavu, l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM), les enseignants ont exprimé leur mécontentement et leur détermination à obtenir satisfaction.
La déclaration finale, publiée par les syndicats, dénonce le manque de considération et l’humiliation ressentis par le personnel enseignant face à un salaire déjà jugé dérisoire et constamment en baisse de valeur. Les enseignants ont affirmé : « Vu notre préavis de grève du mardi 12 mars exigeant le paiement de nos salaires de février et mars. Entendu que cette attitude dénote d’un manque de considération et d’une humiliation à l’égard du personnel des Établissements publics de l’ESU pour un salaire déjà dérisoire et en perpétuelle dépréciation ».
En réponse à cette situation, les enseignants ont décidé de décréter une grève générale et sèche à partir du vendredi 15 mars 2024, pour une durée initiale de 14 jours, avec la possibilité de prolongation après évaluation.
Outre le paiement des salaires en retard, d’autres revendications ont été soulevées, notamment la mécanisation des nouvelles unités, comme l’a souligné Brigitte Akonkwa, présidente provinciale du SYNACASS Sud-Kivu.
Christivie Nyamabu