La nomination récente de Mimie Bikela Mundele au poste de Ministre provinciale de l’Intérieur et de la Sécurité à Kinshasa continue de faire parler d’elle, suscitant des débats houleux au sein de la capitale congolaise. Cette semaine, les services de renseignements de la police nationale ont convoqué le Colonel Bikela Mundele Mimie pour clarifier sa nouvelle fonction au sein du gouvernement provincial dirigé par Daniel Bumba.
Selon une correspondance interne des services de renseignements de la PNC à Kinshasa, cette nomination est perçue comme une violation manifeste du principe d’apolitisme strictement appliqué à la police nationale congolaise. En conséquence, Mimie Bikela Mundele risque des sanctions sévères et des poursuites judiciaires en raison de possibles conflits d’intérêts liés à son statut professionnel antérieur.
Avant sa nomination ministérielle, le Colonel Mimie Bikela occupait le poste de commissaire supérieure au sein de la section de protection des femmes, des enfants, et de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Sa promotion à ce poste ministériel a été précédée par sa démission, datée du 25 juin 2024, afin d’éviter toute incompatibilité avec ses nouvelles fonctions, comme l’indique le juriste Moïse Soumahili.
Moïse Soumahili, connu pour ses écrits sur les défis socio-politiques en République Démocratique du Congo, a commenté cette situation en dénonçant ce qu’il qualifie de « manipulation politique » visant à entraver le travail d’une femme ayant un parcours remarquable au sein de la police congolaise.
Basile MUYA