Dans sa démarche légalement contraignante, le bureau provisoire de l’Assemblée provinciale du Kasaï-Central a fixé un ultimatum de huit jours aux députés provinciaux afin de régulariser leur situation en matière de cumul des fonctions.
Cette mesure, qui reflète l’urgence de respecter les dispositions constitutionnelles, met en lumière les défis auxquels sont confrontés les représentants élus dans cette province du Kasaï Central.
Selon un document officiel obtenu par la rédaction de Sasastudio.net, le bureau provisoire de l’Assemblée provinciale a rappelé que les députés provinciaux du Kasaï-Central doivent se conformer aux articles 108 et 110 de la Constitution, qui interdisent le cumul de certaines fonctions avec un mandat électif. Cette décision fait écho à une initiative similaire entreprise par les députés de Kinshasa, soulignant ainsi la nécessité d’une application uniforme de la loi sur l’ensemble du territoire congolais.
Il est important de souligner que cette mesure intervient dans un contexte où plusieurs députés provinciaux nouvellement élus lors des législatives du 20 décembre dernier continuent d’exercer des fonctions au sein du gouvernement sortant. Cette situation compromet non seulement la légitimité de leurs mandats électifs, mais pose également des questions sur la séparation des pouvoirs et l’indépendance des institutions.
Face à cet ultimatum, les députés provinciaux du Kasaï-Central se retrouvent confrontés à un choix déterminant : abandonner leurs fonctions incompatibles avec leur mandat électif ou risquer des conséquences juridiques et politiques potentiellement graves. L’issue de cette situation pourrait avoir un impact significatif sur la stabilité politique de la province et sur la crédibilité du processus démocratique dans son ensemble.
Rédaction