Une Homélie coup de poing du Prophète Joël Francis Tatu : « les méchants sont à ôter dans la cour du Roi » (La Balkanisation — 1ère Partie)

De retour au pays, après une tournée évangélique au Gabon et en Europe, précisément en France, le Prophète Joël Francis Tatu s’est livré, ce dimanche 24 juillet à un discours très critique envers la gestion de la chose publique par les acteurs politiques en place. Il a decrié les difficultés de la population face aux ex-patriés, notamment le manque des infrastructures, le logement indécent de la population congolaise, le manque d’opportunités de travail pour les congolais, la guerre interminable à l’Est du pays. Il a évoqué un éventuel plan de « Balkanisation ».

Après le révérend Paul Mukendi, visionnaire du centre évangélique « Parole de vie », qui dénonçait au courant de la semaine passée « l’ingratitude » de certains acteurs politiques en l’occurrence l’autorité morale de l’alliance pour le changement, Jean Marc Kabund à travers sa sortie médiatique du 18 juillet 2022 contre le chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Il a affirmé que « Jean Marc Kabund est sous l’emprise de l’envoutement qui influence son comportement ».

Le Prophète Joël Francis Tatu qui, dans un langage sensiblement plus diplomatique, mais dans des allusions on ne peut plus claires, s’est directement adressé aux acteurs politiques de la République Démocratique du Congo ce dimanche 24 juillet dans une série des dimanches dits « dimanche prophétique national » avec comme thème intitulé : »La Balkanisation ». Ce sermon a d’ailleurs été largement relayé sur les réseaux sociaux.

« Après notre mission à Paris, j’ai décidé d’obéir au Dieu des esprits des prophètes concernant un fardeau qui pèse en moi et que je porte depuis 3 mois et demi. Je sais bien que ce message est très attendu. Le Seigneur m’a donné un message clair pour mon pays mais dont les instructions seront applicables pour le développement de toutes les nations de la terre. Si je n’en parle pas, c’est synonyme d’adhérer à un système qui avilise le pays », lancé le religieux lors de son homélie attendue en pompe ce dimanche 24 juillet.

Pour le visionnaire du Centre international de réveil et de la grande communauté des églises « Porte des Cieux », tout va mal au pays bien au-delà de la bonne volonté des autorités en place.

Poursuivant son homélie, l’homme de la 10ème rue estime que, lorsque l’on parle du développement du pays, on ne parle pas du christianisme au point d’être retenu comme un suicide intellectuel. Il rappelle la nécessité de la réflexion comme don de Dieu pour l’homme.

« Dans ce pays, nous avons l’impression que tout est organisé pour conditionner notre malheur. Le système est mauvais et nous n’avons pas le temps de réfléchir. Nous sommes un pays qui ne produit que des pasteurs et non des génies. Cela ne justifie pas notre incompétence de rationaliser l’espérance de vie nationale. Je crois à la prière et au pouvoir de l’intercession mais je pense qu’il y a des forces qui nous maintiennent et ne nous permettent pas d’arriver à une transformation nationale. Le peuple a faim. Il faut maintenant réfléchir. Ce dimanche est un dimanche de transformation nationale et d’intercession prophétique pour le pays et nous allons faire une cotisation pour nos FARDC qui sont au front pour défendre notre pays », déclare-t-il.

Mais c’était pour mieux en venir au cœur d’un message délivré devant un parterre rassemblant plusieurs cadres politiques du pays, la diaspora congolaise et plusieurs membres de la famille du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

« Nous ne sommes pas Israël, mais nous devons être honnêtes, nous devons savoir si malédiction il y a, nous devons connaître d’où elle vient. Nous devons lire le passage biblique de Deuteronome 28:15-32 avec les yeux et la compréhension du 21ème siècle. La RDC a-t-elle ces banques propres, nous sommes le seul pays où une fois à l’aéroport l’escroquerie commence, des projets inachevés de construction de l’aéroport. D’où ma question : sommes nous bénis ? Il faut qu’une personne en parle, si non nous allons mourir. Nous sommes une jeune génération. Avons-nous des millionnaires ici ? Nous sommes un pays qualifié de Kosovo, d’Iran et d’Irak. Sommes-nous bénis ou sommes nous maudits ? », sermone l’homme de la 10ème rue.

Le Prophète Joël Francis Tatu a, dans la foulée, mis en parenthèse la situation de guerre à l’Est de la RDC et a alerté les Congolais afin de maintenir l’unité du pays et ne pas céder à ce qu’il qualifie de projet de la balkanisation de la Nation congolaise.
Par ailleurs, il a rappelé le combat de Patrice Emery Lumumba qui disait : »Notre développement c’est pour demain ».

« La Balkanisation n’est pas un projet futuriste. Elle a déjà commenceé. Elle n’a rien à voir avec la situation géographique mais les cœurs des congolais. Le problème n’est pas notre voisin, encore moins l’occident comme le disait le journaliste Alain Foka mais le problème, c’est le congolais lui-même », a-t-il renchéri avant d’égrener la liste des maux dont il juge la RDC affligée.

Le Prophète Joël Francis Tatu estime que l’hymne de la RDC demeure sacré car nous avons une responsabilité à léguer à notre prospérité.

« Nous devons léguer, à d’autres générations, un pays prospère, en arrêtant le tribalisme. Nous avons plus de 500 partis politiques pour dire quoi de différent. Et ces problèmes de l’Etat trouvent solution dans la création d’un bon système même à l’absence du Président dans le pays à l’image de la Suisse, car le système est plus puissant que les hommes. Quel système avons-nous en RDC ? », s’interroge-t-il.

Il a également vitupéré contre l’état des infrastructures routières, le trop faible niveau de sécurité alimentaire, la question électorale au pays, et l’incapacité du pays à faire profiter ces populations des richesses de son sous-sol.

« Excusez-moi ! Les élections présidentielles qui arrivent, le tableau n’est pas bon. Le tableau présage un avenir incertain. Nous devons être sérieux pour léguer une bonne prospérité à notre génération… J’ai appris que le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est entouré des personnes qui ne sont pas forcément du Kasaï. Nous avons besoin de ce genre d’exemple au sommet du pays… Jusqu’à quand allons-nous juger un congolais par rapport à la forme de son nez », a-t-il lancé.

Et d’ajouter : « Nous devons dire « Non » au tribalisme entre différents espaces culturels de la RDC. Nous sommes au 21ème siècle… Comme le chef l’Etat l’a fait au sommet du pays, nous devons avoir une manière différente de penser, de regarder l’autre ».

À en croire le Prophète thaumaturge Joël Francis Tatu, son interpellation ne concerne pas que la population. Mais la classe politique aussi.

« Je crois en la bonne volonté du chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo mais je ne suis pas d’accord avec ceux qui quittent et qui décrient que le système était corrompu et pourtant hier vous étiez ensemble avec les méchants et jouisseurs. En lisant Proverbes 25 :15, il faut que le chef chasse les méchants qui sont dans la cour Royale. Je souhaite que l’esprit des arrestations continue et que Dieu bénisse l’IGF ».

En qualité de citoyen congolais, le Prophète Joël Francis Tatu estime avoir aussi droit au chapitre du développement de la RDC eu égard à la situation tumultueuse que traverse son pays.

« Je suis convaincu que les élections présidentielles sont bonnes, mais elles nous amènent nulle part. Que tu fasses bien ou mal, l’opposition congolaise bloque tout projet afin d’avertir le peuple que tout ce que le Président Félix fait est mauvais. Car le travail d’un opposant est de bloquer. En s’appuyant sur la réflexion de l’archibishop Duncam Williams, je suggère que l’on annule les élections avec un parrainage paternel. Nous devons avoir les hommes qui rêvent d’un Congo futur meilleur comme Kwame Nkrumah et cela pendant 20 ans. Le congolais est un homme béni mais qui vit la malédiction de ne pas réfléchir. Nous devons prendre les meilleures intelligences à tous les niveaux et on dresse un agenda national pour le pays. On limite les partis politiques dans notre pays à trois ou quatre et ayant des projets spécifiques. Et 50 ans après nous choisissons un parti politique pour un mandat de 7 ans », a-t-il conclu.

La prochaine échéance, dans le bras de fer qui semble s’instaurer de manière de plus en plus frontale entre les obédiences politiques, acteurs politiques et l’aura patriotique œcuménique du Prophète Joël Francis Tatu, aura lieu le dimanche 31 Juillet. La poursuite de la série des dimanches dits « dimanche prophétique national » ayant pour but d’interpeller tout acteur impliqué dans la gestion de la chose publique et d’intercéder pour la Nation Congolaise.

Henry Ngindu

4 commentaires sur « Une Homélie coup de poing du Prophète Joël Francis Tatu : « les méchants sont à ôter dans la cour du Roi » (La Balkanisation — 1ère Partie) »

  1. Le prophète Joël Francis TATU est un grand visionnaire et prophète des nations et des rois alors il est important que de son rang, il puisse parler au peuple. L’Eglise est une constitution aussi! Depuis le Togo, bravo à l’homme de Dieu!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.