
Quatorze personnes ont péri dans la nuit du dimanche 26 octobre à Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, dans un incendie dont l’origine reste encore inconnue. Le drame s’est produit sur l’avenue Maendeleo, dans le quartier Mosala, près de l’église Funu Nuru.
Selon les premières informations recueillies auprès des autorités locales, le feu s’est déclaré alors que les victimes dormaient. Les volontaires de la Croix-Rouge, appuyés par des jeunes du quartier, ont extrait des décombres les corps calcinés, difficilement identifiables. Le chef de quartier, Patrick Lubala, parle de « sept maisons totalement réduites en cendres et quatre autres détruites pour empêcher la propagation des flammes ».
Les dépouilles ont été transférées à la morgue de l’hôpital provincial de Bukavu.
« L’émotion est vive. Les familles sont sous le choc », a confié M. Lubala.
Ce drame survient une semaine seulement après un autre incendie, survenu dans le quartier Nyalukemba, où trois enfants d’une même famille avaient trouvé la mort. Là encore, les habitants avaient tenté d’éteindre les flammes sans l’aide de véhicules anti-incendie, absents dans la ville.
Dans une cité marquée par une urbanisation anarchique et une forte promiscuité, les incendies se multiplient ces dernières années. Les services de secours, insuffisamment équipés, peinent à répondre efficacement aux urgences.
L’origine du sinistre de Mosala demeure inconnue, mais la répétition de tels drames ravive la colère et l’inquiétude des habitants, qui réclament des moyens d’intervention adaptés et une meilleure politique d’urbanisme pour prévenir de nouvelles tragédies.
LUKEKA KALUME