Invité à exposer sur “l’opérationnalisation de la mise en œuvre de Droit à la Justice dans la Justice Transitionnelle” au Kasaï à la suite du Conflit Kamuina Nsapu, le professeur ordinaire Luzolo Bambi Lesa, qui participe activement à ce forum Scientifique, relève que la justice transitionnelle doit être opérationnalisée avec tous ses piliers notamment : les poursuites judiciaires des auteurs des crimes internationaux graves.
C’est ici que Luzolo parle de la porosité de la Justice congolaise qui n’est pas capable de poursuivre des hauts dignitaires qui ont commis des crimes graves. Dans le cas de conflit Kamuina Nsapu, par exemple, aucun officier supérieur n’a été poursuivi quand on sait que dans la commission des crimes internationaux, c’est le donneur d’ordres qui est poursuivable. Cette protection des dignitaires, renchérit Luzolo, est consacrée par les lois de la République, une forme de protection des criminels.
La volonté politique a été exprimée pour la prise en charge holistique de la justice transitionnelle qui prend en compte tous ses piliers, notamment celui des poursuites judiciaires, qui est un pilier clé.
La justice doit être dite au Kasaï pour permettre aux innombrables victimes de recouvrer réparation. Cette façon de faire permettra la réparation des tristes événements subis par la population entre 2016 et 2018.
La Cour pénale Internationale qui a déclaré la RDC un pays en situation où elle peut mener ses enquêtes sans y être invitée; elle peut s’inviter aussi dans le dossier Kamuina Nsapu.
Kananga.
Espérant Daniel KAMBULU