Kasai central : Nathalie Kambala condamne “avec la dernière énergie” les violations et le non respect de la dignité de la femme

Nathalie Kambala Luse, Directrice-pays de l’ONG Femme Main dans la Main pour le Dévéloppement Intégral (FMMDI), a condamné avec la dernière énergie certaines situations de violation et de non respect de la dignité de la femme qui s’amplifient, ces derniers temps, au Kasaï Central.

Au micro de sasastudio.net, Mme Kambala a d’abord déploré le cas d’une femme de troisième âge, à Kananga, qui s’est fait expulser violemment de son domicile par son enfant dans une affaire de succession.

“Un enfant, sans vergogne, a copieusement tapé sa propre mère avant de la chasser de la parcelle. Un acte criminel et honteux. Il doit être arrêté… Le papa est mort. Et l’enfant chasse la mère, soit-disant qu’il est le seul hériter des biens de son père”, s’est-elle insurgé avant d’alerter les autorités judiciaires et politico-administratives afin de se saisir de l’affaire, car, rappelle-t-elle, ces genres de choses ne pourraient pas se produire au 21ème siècle. Elle appelle également l’enfant à revenir à la raison, de donner à sa mère tout le respect qu’elle mérite et de lui reconnaître le droit de jouir également de l’héritage de son défunt mari.

La manager de l’ONG FMMDI a également évoqué son séjour à dans le territoire de Luiza, à Kalamba-Mbuji précisément, où plus de trois femmes ont été arbitrairement détenues en cachot, de 8 heures à 19 heures par des militaires et dont l’une d’elles a été violée.

“Nous venons de Luiza. Pendant notre séjour là-bas, il y a eu du désordre à Kalamba-Mbuji. Du coup, l’auditorat les militaires pour arrêter les auteurs de ce désordre. Mais ces derniers, s’étant enfuis, les militaires ont arrêté leurs femmes à leur place. Plus de trois femmes détenues de 8h à 19h. Et pour être délivrées, elles devaient payer 50 USD. Plus grave ! Parmi ces femmes, l’une d’elles a été violée par ce groupe de gens”, a-t-elle condamné avant de faire savoir qu’elle a demandé à l’auditorat supérieur d’identifier les auteurs de cette atrocité pour qu’ils paient pour leurs crimes.

Par ailleurs, un enfant de 12 ans a été violé par un homme de 67 ans, dans la ville de Kananga. Concernant ce malheureux événement, Nathalie Kambala Luse n’a pas pu cacher son indignation.

“Nous sommes où là ? Nous n’avons pas de guerre. Il y quand même l’accalmie. Comment les gens continuent de souffir comme-ça ?”, s’est-elle interrogé.

Pour conclure, Nathalie Kambala Luse a demandé, d’une part, aux autorités politico-administratives, policières et militaires de proteger les femmes. D’autre part, elle insiste pour la justice puisse dire le droit.

KASALU & KALAMBA

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