RDC || Le gouvernement congolais invite Mgr Fridolin Ambongo à clarifier ses propos tenus la nuit pascale de peur d’offrir une caution morale aux ennemis de la République

Le Porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya Katembwe a, lors d’un briefing tenu mercredi 03 avril 2024 à Kinshasa, fustigé la déclaration du Cardinal Fridolin Ambongo faite au cours de son homélie de messe pascale. Le prélat catholique est tenu, à cet effet à clarifier ces propos.

Selon Patrick Muyaya, porte-voix gouvernementale, quelques soient les raisons il est inadmissible de soutenir les congolais quelqu’ils soient ayant rejoint le camp rebelle pour tuer leurs compatriotes.

« Quelles que soient les raisons, il est inacceptable de soutenir des congolais qui recourent à la violence pour tuer leurs frères, sœurs, pères, mères et enfants », a décrié Patrick Muyaya.

Le Ministre de la Communication et de médias a ainsi invité le Cardinal Fridolin Ambongo, à clarifier ses propos.

« Et cela, pour ne pas laisser penser à d’autres qu’il donnerait une caution morale à cette aventure de mauvais goût qui vise à tuer des congolais y compris des fidèles catholiques », conclut le porte-parole du Gouvernement.

En effet, c’est face aux propos du Cardinal Fridolin Ambongo tenus lors de son homélie durant la nuit Pascale, que le gouvernement congolais l’invite à clarifier ses propos qualifiés de «dangereux» et qui sont aperçus comme un encouragement ou un soutien moral à ceux qui choisissent de prendre des armes en pensant conquérir le pouvoir à travers une telle voie odieuse et contraire aux principes démocratiques.

Néanmoins, dans sa déclaration du week-end dernier, le prélat catholique avait justifié l’adhésion de deux membres du PPRD au sein de l’AFC de Corneille Nangaa comme étant une conséquence des éventuelles frustrations que ces derniers auraient subi à Kinshasa.

Pourquoi rejoignent-ils les rebelles dans l’Est, même à partir de Kinshasa ? D’après le cardinal Fridolin Ambongo : « C’est parce qu’ici (à Kinshasa) nous continuons à poser des gestes qui blessent les autres, fragilisent la cohésion, excluent les autres du gâteau national », avait-il laissé entendre lors de son homélie la nuit du samedi 30 mars dernier.

Basile Muya

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